TOURNÉE D’EXPOSITIONS ÉTÉ 2016:

Quatre expositions estivales en galeries sont présentées et recommandées au Magazine Arts & Lettres du vendredi 14h et au Magazine radio In situ du lundi 13h30 à Radio Centre-ville.

À LA GALERIE SIMON BLAIS JUSQU’AU 3 SEPTEMBRE 2016 :

Le lauréat 2016 du prix Sylvie et Simon Blais pour la relève en arts visuels, l’artiste conceptuel Vincent Routhier est interviewé au Magazine Arts & Lettres, concernant sa pratique multidisciplinaire, puisant notamment dans l’art, la science, en particulier les mathématiques et la philosophie. Il nous présente son exposition titrée 2 images de x d’une série de dessins performatifs crées avec de la poudre de graphite, qui ont nécessité tout un processus en atelier. L’image des oeuvres est à voir, mais surtout comme l’artiste le mentionne, il faut voir  le geste qui l’a fabriqué. Son discours est critique de l’économie du marché culturel qui carbure à l’image.

L’artiste use de la technique du rabattement pour réaliser une oeuvre composée d’une multitude de plis qu’il a fallu faire, pour obtenir un dessin de points rouges et bleus, à travers deux trous, avec une rotation de 180 degrés et grâce à la technique du pochoir. Au-delà de cette somme de gestes répétitifs, l’artiste s’est accordé le droit de faire des tâches qui seraient normalement accomplies par la machine.

Pour en savoir plus, vous pouvez écouter/télécharger l’entrevue, en vous rendant sur le site web de Radio Centre-ville, section programmation/Magazine Arts & Lettres du vendredi avant le 19 août 14h, en cliquant le lien suivant : http://radiocentreville.com/wp/programmation/

DOUBLE EXPOSITIONS À LA FONDERIE DARLING JUSQU’AU 21 AOÛT 2016 , COMMISSARIÉE PAR ALEXANDRA BAUDELOT:

Fidèle à sa tradition de nous proposer des oeuvres d’ampleur dans la grande salle, la Fonderie Darling présente une première exposition de l’artiste allemande Ulla Von Brandenburg en sol canadien et titrée It has a golden orange sun and an elderly blue moon. Une artiste vivant à Paris et finaliste cette année 2016 du prestigieux prix Marcel Duchamp.

L’oeuvre a le mérite de nous faire vivre une expérience multidisciplinaire  et immersive, en plus d’être accessible au public qui peut monter les escaliers et explorer le dispositif.  Dès l’entrée, un retour dans l’histoire se fait immédiatement grâce à cette installation in situ monumentale qui fait émerger des images de l’histoire de la civilisation grecque antique et de l’histoire du théâtre et de ses scénographies.

L’espace de la scène se divise en deux grands escaliers bien situés pour visionner un film sans musique et qui intègre de la danse contemporaine. Le rythme scandé par le film à certains moments nous ramène au rituel. Une oeuvre donc à explorer, gravir pour en vivre pleinement tout le sens et aller à la découverte des thèmes qui stimulent l’artiste : le rituel, le mouvement, l’altérité, la hiérarchie à travers l’escalier et les tissus colorés qui caractérise l’expérience du théâtre.

À voir aussi dans la petite salle attenante de la Fonderie Darling, une exposition en apparence plus modeste nommée Le département des plantes, mais qui s’avère être l’aboutissement d’un long et étonnant processus de la part de Catherine Lescarbeau, qui fait un doctorat en études et pratiques des arts à l’université du Québec à Montréal et qui s’intéresse à la relation entre l’art conceptuel et la critique institutionnelle. Son exposition fait suite  à une enquête sur les plantes d’intérieur dans plusieurs lieux de travail. Ces êtres vivants introduisant un peu de nature dans la culture des espaces corporatifs et institutionnels. À voir sur place, des plantes et des photos de plantes de bureau exposées.

Photos du vernissage des expos recommandées, en même temps qu’un événement ateliers portes ouvertes, à l’occasion de l’événement annuel bénéfice/levée de fonds Ad Astra : constellations d’artistes ayant eu lieu à la Fonderie Darling le 15 juin 2016.

AU CENTRE PHI JUSQU’AU 21 AOÛT 2016:

L’expo collective intitulée Sensory stories fait un retour en force cette année et est intitulée Donner corps au récit à l’ère numérique.  La démarche qui intéresse ces artistes et chercheurs est celle  de pouvoir créer des récits multisensoriels qui permet de vivre une expérience plus globale et complète, en sollicitant tous les sens du corps. Sur place, on peut découvrir la réalité virtuelle, des films interactifs, des oeuvres participatives et des interfaces tactiles, à travers 13 oeuvres interactives. On peut par exemple  se retrouver intégrés à des histoires racontées ou vivre une histoire dont on est le héros ou l’héroïne.

À vivre en particulier, deux oeuvres qui valent le déplacement. En première montréalaise,  Nomads : Sea Gypsies du Studio montréalais Félix & Paul qui nous transporte en mer, le long des côtes de Borneo à la rencontre du peuple badjan, vivant dans des maisons sur pilotis et établi depuis des siècles dans ce lieu paradisiaques. Pour les plus courageux et ne souffrant pas de phobie, il est proposé d’expérimenter l’installation spectaculaire Famous Deaths (de Sense of smell). On entre dans un cercueil fermé qui recrée l’odeur et le son des derniers instants de vie de Whitney Houston et John F. Kennedy.

Cet événement s’entoure de beaucoup de recherches dans le cadre d’une plateforme communautaire réunissant des chefs de fil du monde des médias, des technologies et des communications. Un sommet annuel aura lieu en automne prochain les 5 et 6 octobre 2016. Un festival de narration immersive ( FoST FEST) se tiendra aussi à New York du 7 au 9 octobre 2016.

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