Le Manifeste du Refus Global , événement marquant de l’histoire du Québec, est né de la rencontre entre un groupe de jeunes artistes engagés, plusieurs encore aux études et un enseignant de l’École du meuble de Montréal, Paul-Émile Borduas, aux idées novatrices, voire révolutionnaires.
S’en suivront une période de discussions, d’expositions, de spectacles, de lettres ouvertes envoyées dans les journaux qui s’intensifieront et qui amèneront Paul-Émile Borduas à écrire en 1947 un texte qui revendiquait la fin de l’obscurantisme, du conservatisme et du conformisme de la société québécoise des années 40, à travers différentes formes d’expression artistiques : la peinture, la photographie, la poésie, le théâtre et la danse.
Refus global sera signé par 15 artistes et par un psychiatre. Le lancement du manifeste le 9 août 1948 à la Librairie Tranquille, à Montréal aura peu d’impact immédiat. Toutefois, Paul-Émile Borduas perdra son poste d’enseignant. En fait, la contribution de ce manifeste au mouvement majeur de Révolution tranquille ne sera reconnue que plusieurs années plus tard.
Plusieurs événements ont souligné le 70e anniversaire de ce manifeste fondateur de la société artistique québécoise d’aujourd’hui. Voici trois de ces événements :
LANCEMENT LE 26 SEPTEMBRE 2018 À LA GALERIE SIMON BLAIS :
Les Éditions Roselin ont organisé un lancement du livre d’artiste Joie qui soulignait le 70e anniversaire de la publication du manifeste Refus global. Ce livre, incluant une eau-forte de Françoise Sullivan et un texte de Denise Desautels, a été conçu et réalisé par Jacques Fournier.
Livre d’artiste Joie vendu au coût de 350 $ à la Galerie Simon Blais.
On peut voir sur la photo Denise Desautels et Françoise Sullivan, dont les œuvres incluses au livre ont été reliées par Jacques Fournier, ainsi que le gagnant du tirage d’un exemplaire du livre, le sculpteur Michel Goulet.
Présentation de Jacques Fournier
Lecture du texte par l’auteure Denise Desautel
Tirage du livre d’artiste.
Des documents historiques étaient exposés.
DU 2 OCTOBRE 2018 AU 9 JANVIER 2019 À L’ESPACE MUSÉE QUÉBECOR : L’EXPOSITION REFUS GLOBAL : 70 ANS
À découvrir sur place, dans un petit lieu d’exposition à l’entrée du siège social de Québecor, une collection d’oeuvres réalisées par les signataires du Refus global et une copie originale du manifeste signé par quelques-uns d’entre eux.
Voici un album souvenir du lancement de l’exposition, incluant des oeuvres et documents présentée dans l’Espace musée.
Discours de Pierre Karl Péladeau, Président et Chef de la diirection de Québecor
Discours du galeriste Simon Blais, commissaire de l’exposition
Deux comédiens connus ont fait la lecture d’extraits du Manifeste du Refus global
De gauche à droite : oeuvre de Madeleine Arbour(sans titre, Nature morte, 1950, huile sur panneau, collection Annick Gauvreau/Côteau-du-Lac), Jean-Paul Mousseau(sans titre, 1946, encre et gouache sur papier marouflé sur carton, collection Galerie Simon Blais), Marcelle Ferron(sans titre, 1947, huile sur panneau, collection succession Marcelle Ferron, gracieuseté de la Galerie Simon Blais).
Paul-Émile Borduas, Sans titre, 1948, huile sur toile, Collection privée, Montréal.
DU 20 0CTOBRE 2018 AU 20 JANVIER 2019 AU MACM :
Une rétrospective Françoise Sullivan, réputée pour son engagement dans le groupe des automatistes, co-signataire du Manifeste du Refus global et première artiste au Québec, ayant expérimenté une approche multidisciplinaire, en tant que peintre, danseuse et chorégraphe. Françoise Sullivan a de plus enseigné à la Faculté des beaux-arts de l’Université Concordia de 1977 à 2009.
On peut apprécier sur place une cinquantaine d’oeuvres ( peintures, sculptures ), ainsi que des documents d’archives qui retracent son parcours et les étapes qui caractérisent sa démarche des années 40 à maintenant. Le MACM a de plus invité des artistes à concevoir une série de performances, afin de souligner la contribution de Françoise Sullivan à titre de chorégraphe et danseuse.
Mentionnons que cette exposition sera présentée dans quatre musées canadiens après le 20 janvier 2019, dont au Musée régional de Rimouski.
Conférence de presse
Visite de presse
Danse dans la neige (1948), une oeuvre marquante de son parcours
Oeuvres de sculptures d’acier et de plexiglass réalisées dans les années 60.
Promenade entre le Musée d’Art Contemporain et le Musée des Beaux-Arts de Montréal, 1970, voir descriptif qui suit
Rencontre avec Apollon archaïque, 1974, montage de 13 épreuves à la gélatine argentique, collage, Collection du MBAM/Don de Françoise Sullivan
Film de Françoise Sullivan et David Moore réalisé en 1978,voir descriptif qui suit
Retour à la peinture opéré dans les années 80 : ci-contre, un tondo matièriste.
Lors de son retour à la peinture dans les années 80, Françoise Sullivan crée des oeuvres figuratives inspirées de la mythologie antique.
Série d’oeuvres Océan réalisée en 2005 et 2006
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